
Corinne Jullien
Malgré des codes picturaux empruntés à l’univers enfantin, mon travail glisse dans le domaine figuré de la psychanalyse.
L’acte de peindre est, pour moi, une façon de poser le cadre pour regarder se débattre dans un espace fini, un quelque chose d’indéfini, d’indéterminé…
Les sujets que je peins, sont en devenir, et opèrent sans cesse des mouvements de retrait, d’effacement, de mutation. Comme scannés dans la recherche qu’ils mènent de leur propre individualité…
La dialectique du conte tend délibérément vers l’expression de mes obsessions personnelles.
Figures errantes qui déambulent entre ciel et terre, et, qui l’espace d’un instant s’arrêtent pour nous regarder.
Des hommes qui errent, et des maisons qui respirent, teintées par l’âme de ceux qui les habitent ou les fuient.
Toute une faune qui semble évoluer avec la lente détermination du somnambule dans un monde en perpétuel mouvement.
Tentation piquante d’apprivoiser le revers du visible.
Corinne Jullien